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Après avoir ouvert la très confidentielle Villa Magnan à Biarritz, Anne et Jérôme Israël doublent la mise avec ce joyeux bazar planté au fond de leur propriété, à la croisée des chemins entre grande tablée de copains et repas de famille, le tout dans une ambiance michic, mi-surf. Le décor est magique : cuisine ouverte sous la verrière, mobilier chiné, vaisselle fine et échafaudage anti-pluie. L’assiette est tout aussi convaincante, bien ancrée dans ses racines basques. Pour nous ce jour-là : salmorejo (version plus veloutée du gazpacho, servi avec croûton et allumettes de jambon) ; poulet rôti dans les règles de l’art – peau craquante, croûtons à l’ail imbibés de jus de cuisson, piments padróns grillés, pommes de terre croustifondantes et saucière de jus corsé ; crème caramel aérienne en dessert, avant d’aller digérer dans un des petits salons disséminés dans le jardin. Bonus : croiser Hector, l’âne de la propriété ! // Nicolas Leanjem
POUR LA SOIF ? On va faire un tour dans le cellier pour choisir sa quille parmi la sélection de la coopérative Biba Ardoak, qui distribue la crème des vins nature basques (côté français et espagnol) avec Hontza (Hasta que cante el cuco, Too Mahats) ou Etxondoa (Xut roséourouge), de 25 à 55€ la bouteille ; au verre, languedoc blanc Cyprès de Toi de Lætitia Ourliac et Rodolphe Gianesini ou rouge espagnol Buscando de Gil Bernal (6 €).
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De puta madre
Aussi inattendu que son nom, ce restaurant estival vient d'être inauguré au cœur de la Villa Magnan. Pension de famille de caractère, où s’imprégner du passé flamboyant de la côte basque, mené par Anne Israël. A réserver par téléphone uniquement, et ouvert exclusivement à l'heure du déjeuner, le lieu propose du poulet rôti, des légumes d'été grillés, ou encore des tartes aux fruits maison.
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Adresse confidentielle tour à tour bohème, sauvage, raffinée ou impertinente : le restaurant « De Puta Madre » sort définitivement de la norme et des sentiers battus.
La nouvelle table de la Villa Magnan à Biarritz est née de la volonté d’Anne Israël, propriétaire des lieux avec son époux Jérôme, de réunir les hôtes des quelques chambres disponibles à la réservation autour d’une table, mais pas que.
C’est en effet pour permettre à davantage d’épicuriens de profiter du décor offert par les somptueux jardins du domaine et de la très aristocratique bâtisse madrilène, que ce restaurant a été imaginé.
Avec vue sur l’imposante Villa construite dans les années 30, aux influences Art déco ou au style Néobasque selon les dépendances, « De Puta Madre » dispose d’un accès bien particulier pensé pour ne gêner en rien la quiétude de la clientèle hôtelière.
Ce restaurant, reflétant l’art de vivre simple et élégant de la famille Israël – déjà illustré par l’offre gourmande et soignée du petit déjeuner de la Villa, proposé chaque matin sur de grandes tables – se veut avant tout simple.
Simple comme un déjeuner de famille, comme un rendez-vous spontané et fantaisiste entre amis, comme un délicieux moment suspendu dans le temps où l’on se délecte de chaque minute.
C’est la serre du jardin qui, depuis sa restauration, accueille les cuisines. Produits frais et de saison sourcés avec soin auprès de producteurs locaux, sont travaillés – le midi uniquement – par Isabelle l’andalouse le dimanche ; le petit-fils de pêcheur de Ciboure Mikel le samedi et la « fille du soleil de Cadaques » Julia le vendredi. Le résultats : une cuisine « de celle qui vous donne de l’émotion, de la sensualité, et nous plonge dans des souvenirs d’enfance », correspondant exactement à ce que souhaitait Anne.
Les formules, proposées à 60 euros (hors boisson) comprennent Entrées variées en mode « pica-pica », Poisson du jour à la braise et Tarte aux fruits le vendredi ; Salmonejo, Poulet rôti et pommes de terre, Fan casero en dessert le samedi et Salade de tomates, « Ttoro » et Glace au lait de brebis/abricots caramélisés le dimanche.
Le tout accompagné de vins naturels, soigneusement sélectionnés au sein d’une coopérative Basque.
Chez « De Puta Madre », pas de serveurs pressant la clientèle vers la sortie, une fois le repas consommé.
La durée du service est de 13h à 17h, en non-stop.
« Je prends le pari de laisser les gens à table pendant 4 heures s’ils en ont envie », continue Anne. « Une fois de plus, dans cette définition d’un déjeuner ou d’un diner en famille ou entre amis, à la campagne, en vacances. Nous avons beaucoup de place, alors il est vrai qu’on peut se le permettre ».
Une formule qui fonctionne, laissant notamment libre court aux clients repus de se prélasser ensuite à l’ombre des arbres centenaires du domaine… Afin de clore en beauté cette parenthèse enchantée.